
CEE & sous-traitance : comment ça marche ?
Profitez des Certificats d’Économies d’Énergie sur vos projets communs
Les CEE (Certificats d’Économies d’Énergie) permettent de financer une partie des travaux d’efficacité énergétique. Bonne nouvelle : ils sont compatibles avec la sous-traitance et la co-traitance, à condition de respecter un cadre documentaire strict. Voici la méthode simple pour monter vos dossiers sans perdre de temps, même à plusieurs entreprises.
1) Rappel express : qui paie, qui touche ?
- Obligés (fournisseurs d’énergie) financent des kWh cumac via des primes CEE.
- Foyers/entreprises/collectifs perçoivent la prime, souvent via un “valorisateur” (agrégateur CEE).
- Entreprises BTP réalisent les travaux selon les fiches d’opérations standardisées (isolation, PAC, régulation, calorifugeage, éclairage, etc.).
2) Sous-traitance & CEE : ce qui est autorisé
Le porteur de marché (entreprise A) peut confier tout ou partie des travaux à un sous-traitant (entreprise B). Les CEE restent possibles si :
- Le bénéficiaire final (client) cède la prime à l’obligé/valorisateur avant la signature du devis (ou au plus tard sur devis au bon format).
- Les entreprises impliquées sont qualifiées selon la fiche (RGE si requis) et respectent les règles de pose.
- Le dossier documentaire comporte toutes les pièces (voir §4) et identifie clairement la sous-traitance.
3) Parcours en 7 étapes (modèle projet multi-entreprises)
- Éligibilité : choisir la fiche CEE appropriée (BAR-TH, BAR-SE, IND-UT, RES-CH, etc.). Vérifier exigences (performances, surfaces mini, contrôles).
- Lettre d’intention / bon d’engagement CEE du valorisateur avant signature devis.
- Devis conforme fiche (matériel précis, quantités, performances, marque/modèle, surfaces mesurées).
- Contrat de sous-traitance : lot, responsabilités, prix, livrables, photos obligatoires, délais, pénalités documentaire.
- Exécution : photos avant/pendant/après, n° série matériel, étiquettes énergie, attestation sur l’honneur signée par le client.
- Facturation & preuves : factures détaillées (référence matériel, quantité, prix unitaire), PV de réception si applicable.
- Dépôt au valorisateur : contrôle qualité, complément éventuel, versement de la prime.
4) Dossier type à constituer (check-list)
- Devis signé mentionnant la cession de prime et les références exactes (fournisseur, marque, modèle, perf).
- Attestation sur l’honneur (ASH) officielle complétée et signée par le client et l’installateur.
- Preuves techniques : fiches produits, étiquettes énergie, certificats de performance, n° série, réglages.
- Preuves photos : situation initiale, pose en cours, résultat, étiquettes, métrés (règle/ruban visible).
- Factures détaillées (main-d’œuvre & matériel) + RIB du bénéficiaire si versement direct.
- RGE (si nécessaire) et assurances à jour.
5) Qui touche la prime : client, mandataire ou entreprise ?
- Versement au client (particulier/copro/entreprise) : le plus courant, la prime réduit le reste à charge.
- Déduction sur devis (“prime déduite”) : l’entreprise anticipe la prime et se fait rembourser par le valorisateur.
- Mandat : l’entreprise perçoit la prime pour le compte du client (mandat écrit), puis la répercute.
Conseil : choisissez un seul schéma par projet et formalisez-le dès le devis pour éviter les litiges.
6) Cas d’usage rapides
Isolation combles (maison individuelle)
Entreprise A vend et coordonne ; entreprise B souffle la laine. Prime CEE versée au client, déduction partielle possible sur devis. Photos métrées, épaisseurs, étiquettes.
PAC air/eau (remplacement)
Fourniture et pose par B sous-traitant RGE. Devis A avec références exactes, attestation, n° série, réglages. Cumul possible avec MPR selon règles en vigueur.
Calorifugeage en copro/tertiaire
Relevé linéaire + photos avant/après, isolant conforme fiche. Prime souvent significative, financement rapide si dossier propre.
7) Sous-traitance : clauses à prévoir dans le contrat
- Livrables CEE listés : photos obligatoires, repères métrés, n° série, fiches, étiquettes, formulaires signés.
- Délais documentaires (J+5/J+10 après pose) et pénalités si manquants.
- Traçabilité : qui met son cachet RGE, qui signe l’ASH, qui conserve l’archivage.
- Conformité : rappel de la fiche CEE applicable et des performances à atteindre.
8) Qualité & contrôles : éviter le rejet
- Ne jamais “généraliser” les références : marque + modèle exacts partout (devis, facture, ASH).
- Photos lisibles avec échelle visible pour les surfaces/linéaires.
- Visite de contrôle possible : prévenir le client dès le devis.
- Archivage 3 à 6 ans selon politiques valorisateurs.
9) Cumul CEE / autres aides : prudence
Le cumul avec MaPrimeRénov’ est souvent possible, mais l’ordre et les pièces diffèrent. Règle d’or : acter la cession CEE avant signature du devis, puis suivre le parcours MPR avec l’accompagnateur. Indiquez clairement dans l’offre le reste à charge après aides.
10) Trame “offre CEE” prête à copier
Notre offre inclut : vérification d’éligibilité CEE, constitution du dossier complet (devis conforme, attestation, photos, preuves techniques), dépôt auprès du valorisateur et suivi jusqu’au versement de la prime. Engagements : références exactes du matériel, prises de vues normalisées, délais documentaires, archivage sécurisé. Sous-traitance : nos partenaires sont qualifiés (RGE si requis) et contractualisés avec livrables CEE obligatoires.
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